vendredi 19 août 2016

Ainsi va le monde, ce 19 août

Il est cette tendance chez certains journalistes de considérer qu'une médaille olympique, mondiale, européenne ou nationale peut aussi être appelée "breloque". Il en va de même chez certains pour les décorations civiles et militaires. 
Il y a là une stupéfiante distorsion de la langue mais surtout un gigantesque mépris pour l'acte qui a mené au podium sportif ou permis d'être distingué par la nation. 
Sur le plan sportif (olympique), la médaille d'or de Teddy Riner en judo, celle de bronze de Christophe Lemaître sur 200m ne seraient donc qu'un bijou de peu de prix si l'on se réfère à la définition de "breloque". Une futilité, une babiole, une bagatelle, un amusement, une bricole si l'on reprend quelques synonymes. C'est manquer singulièrement de respect pour ces hommes et ces femmes qui passent leur vie à s'entrainer pour essayer d'être le ou l'un des trois meilleurs, le jour J,  dans leur discipline. Et qui y parviennent. Je crois pourtant qu'il faut être admiratif de l'abnégation de ceux qui ne trichent pas et mesurer ainsi la valeur de la récompense.
La remarque vaut également pour ceux qui considèrent la Légion d'honneur, l'Ordre national du mérite ou la médaille militaire comme "une breloque". Des mérites et un comportement "éminents" ne vaudraient donc qu'un colifichet. Démonétisation sciemment assumée ou ignorance crasse de la langue française ?