lundi 5 mai 2014

Yannick Gagneret, ancien du REP, se tue dans l'Himalaya



 
Crédit ; Objectif8000.com
"Je ne suis pas suicidaire. J'ai peur de mourir, surtout de la manière de mourir.
Cette peur est mon assurance vie. Je ne cherche pas à connaitre mes limites,
car le jour où je les connaîtrai, je ne rentrerai pas pour en parler.
"
Yannick Gagneret aimait citer le suisse Erhard Loretan. Aucun des deux ne pourra désormais parler limites. L'alpiniste helvétique est décédé il y a trois ans, lors d’une course. Yannick Gagneret, ancien des Commandos de recherche et d’action dans la profondeur du 2ème REP (CRAP devenus GCP), montagnard lui aussi chevronné, vient de trouver la mort au Népal, sur les pentes du Makalu (8463 m, cinquième sommet du monde). Il avait débuté son ascension le 13 avril et sa dernière position connue datait du 30. Il aurait été confronté à une grosse tempête. Il avait 38 ans.  
Nordic mag.info, site spécialisé, raconte la suite. "Après le Pic Lénine perché à 7 134 m au Kirghizistan en 2011, c’est l’an passé sur les pentes du Broad Peak (frontière Chine-Pakistan) à 8 051 m que naît son rêve du Lhotse (sommet de l’Himalaya à la frontière du Népal et du Tibet) : "J’étais avec le meilleur himalayiste français Ludovic Challéat et nous avons dû faire demi-tour à 150 m du sommet  face à une tempête. Après cette aventure, Ludo m’a invité à son expé Lhotse 2013 ". Mais en septembre dernier, le haut-savoyard (Challéat) décédait sur les pentes du Manaslu emporté par une avalanche meurtrière…"