mercredi 4 décembre 2013

Mort du général Aussaresses

Dans un livre publié en mai 2001, Services spéciaux, Algérie 1955-1955, il avait reconnu avoir pratiqué la torture, "tolérée sinon recommandée" par le pouvoir politique. Ajoutant que celle-ci "devient légitime quand l'urgence s'impose". Des révélations qui avaient alors suscité la polémique. Né en 1918 dans le Tarn, son premier engagement, durant la Seconde Guerre mondiale est dans les services secrets. Paul Aussaresses est ainsi parachuté en Ariège en 1944 (opération Jedburgh). Il participe à partir de 1947 à la création du 11ème choc avant de partir en Indochine puis en Algérie où il conduira des opérations de "guerre psychologique".
En 1957, il est chargé par le général Massu, commandant la 11e division parachutiste, de rétablir l'ordre à Alger. Il se retrouve à la tête de ce qu'il appelle lui-même "un escadron de la mort", chargé de procéder à des arrestations nocturnes, suivies de tortures, avec élimination si nécessaire. Paul Aussaresses enseigne ensuite aux Etats-Unis, chez les Bérets verts  "les techniques de la bataille d'Alger" avant de prendre en 1966, le commandement du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (RCP). En 1973, il est nommé attaché militaire au Brésil. Condamné en 2004 pour "apologie de la torture" il a, de fait, était exclu de l'ordre de la Légion d'honneur. Ses obsèques seront célébrées, mardi 10 décembre à La Vancelle, dans le Bas-Rhin.