lundi 25 novembre 2013

Centrafrique. "Au printemps, je leur ai dit faites décoller deux coucous et vous leur ferez peur..."

Cet intellectuel centrafricain est régulièrement consulté par les autorités françaises. Il ne souhaite pas que son nom soit dévoilé et pour cela utilise un pseudonyme, comme tous les membres du bureau de la Ligue des patriotes de Centrafrique (LIPAC). Lui, "Jacob Asso" en est le secrétaire général. Dans l'attente d'une probable intervention militaire, conditionnée par le vote, ces prochains heures, d'une résolution par le conseil de sécurité de l'ONU, il livre son analyse :
"Au début du printemps, j'ai dit à mes interlocuteurs : Faites décoller deux coucous et vous leur ferez peur. Sinon, dans huit mois, vous aurez à intervenir dans une crise généralisée...Nous y sommes ! Une intervention de l'ONU ? Cela marche là où il y a un Etat, des interlocuteurs. Mais il n'y a plus d'Etat en RCA et la classe politique est décriée par toute la population. Même au sein du gouvernement actuel, des voix s'élèvent pour dire que le pays doit être placé sous la tutelle de l'ONU. 
Nous devons aussi nous interroger sur les raisons du désastre. Qui n'est pas venu brutalement. Il y a vingt, vingt cinq ans, le FMI nous disait que "cela marchait". Alors ? L'histoire de notre pays est rythmée par la France. Celle-ci a souvent fait les mauvais choix...
Aujourd'hui, mon pays est sous occupation de 25 000 non-Centrafricains, des musulmans, qui sèment la terreur..."